Le témoignage d'une sœur

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J’ai  22 ans, je suis née dans le sud prés de Toulon et j’ai passé toute mon enfance et mon adolescence en France. J’ai été élevé dans une famille musulmane, pratiquante. Pour tout vous dire, je n’ai jamais aimé le terme « musulmans pratiquant » à mes yeux et aux yeux de l’islam un musulman qui ne prie pas par exemple et qui est désigné par le terme « non pratiquant » est considéré comme un musulman qui à mécru. 

l’abandon de la prière est un acte de mécréance compte tenu des propos du Prophète que la paix et le salut soit sur lui :

«Ne sépare l’homme de la mécréance et du polythéisme que l’abandon de la prière»
Le terme musulman pratiquant n’a pas lieu d’être, nous sommes simplement une famille musulmane.

Quand j’étais petite, je voyais ma maman lire le coran chaque jour et j’entendais mon papa prier une partie des deux dernière prière de la journée à voix haute. Celle au coucher du soleil et celle au début de la nuit.

C’est à travers sa voix que j’ai appris à faire la prière. Quant à mon grand frère, j’ai le souvenir de le voir aller prier à la mosquée avec ses amis les jours de fête et le vendredi, visage illuminé portant un qamis blanc.

Voilà le monde dans lequel j’ai grandi, la chance de vivre dans une famille unis et musulmane n’est pas donné à tous les enfants.

Puis arrivée au lycée, je me demandais « est ce que tu es musulmane parce que tu y crois vraiment ou est ce que tes musulmane car tu es née dans une famille musulmane » ?

Si la question se pose, il est temps de faire ses propres recherches, ici, il y avait deux possibilités :

  • Je fais mes recherches et elles me confortent dans ma croyance.
  • Je fais mes recherches et la religion ne me convainc pas. 

C’est une très bonne chose de douter, cela nous permet de ne pas croire aveuglement ce que notre entourage nous inculque. Il est nécessaire de vérifier par soi-même afin de faire ses proches choix dans la vie.

Je commence mes recherches et je commence des la naissance du prophète Mohamed (que la paix et le salut soit sur lui). La lecture m’apporte énormément de connaissance et pour le moment rien ne se contredit. 

Je continue encore et encore puis je questionne mon entourage et il faut faire très attention à la désinformation. La religion c’est comme la mécanique très peu de gens s’y connaissent réellement, mais tout le monde à entendu ou vu une vidéo ou encore se rappel vaguement de comment il faut faire.

Après un long moment et beaucoup de questions posées aux bonnes personnes, mon cœur est rassuré, je sais pourquoi je suis dans ce monde.

Les questions qui m’on poussées à étudié l’silam sont les suivantes :

  • Pourquoi je suis sur terre ?
  • Comment ca se fait que le corps humain soit si parfait ? Le corps n’a pas pu être créer par une explosion
  • Si le coran vient d’Aallah exalté soit-il, alors il y a forcément des miracles dedans.

Des questions qui me traverser l’esprit j’en avais énormément et l’islam à répondu à toutes ces interrogations, une par une.

j’ai un guide pour la vie : Le coran et la sunnah

Lorsqu’on est perdue, lorsque on ne sait plus quoi faire, lorsqu’on se demande mais pourquoi je suis sur terre, qu’est ce qui à fait que tous ces humains existent et puis tout ce qui on fait des choses horrible dans leur vies ils meurent et puis c’est fini ? Comment c’est possible que mon corps fonctionne si bien sans que je ne fasse rien ? Comment ça se fait que personne n’est réussi à crée ne serait ce qu’une mouche ou crée un organe ?

Toutes ces questions, toutes ces nuits à se poser des questions existentielles :

 » […]Il y a certes dans les cieux et la terre des preuves pour les croyants […] »

Sourate 45 verset 37

On continue...

Maintenant que je suis convaincu, j’ai 18 ans et je vis ma vie de lycéenne, je vis la plus belle période de ma vie, puis j’entends parler du voile. Personnellement je voulais le porter le hijab après mon mariage et sûrement pas avant.

Je continue ma vie, j’ai mon diplôme du baccalauréat économie social option mathématiques et je continue mon bout de chemin en bac + 2 en DUT techniques de commercialisation, puis en bac + 3 Licence métiers de l’entreprenariat, je fais une année de césure et je continue jusqu’au master

Durant toutes ces années d’études, j’ai beaucoup appris sur ma religion, j’ai rencontré de nouvelles personnes et aussi des filles voilées que je trouvais tellement belles ! Je rêvais un jour de porter le voile, d’avoir mon visage illuminé par le port du voile, de me sentir en sécurité et apaisé. A mes yeux ces filles étaient tellement courageuses et déterminées. Porter le voile de nos jours, en France ce n’est pas facile, j’aspirais à devenir comme elle.

Ma mère n’étais pas du tout d’accord  » pourquoi avoir fait toutes ces études pour finalement ne pas trouver de travail ? ».

Elle était consciente que travailler en France en tant que française d’origine maghrébine était compliqué et que travailler en France en tant que française d’origine maghrébine et voilée serait un parcours du combattant malgré les nombreux diplômes

Je n’étais pas d’accord, je savais que je pouvais réussir ma vie voilée. J’étais convaincu qu’avec du courage et de la persévérance rien ne pouvait me stopper. 

Le jour J arrive et je décide de porter le voile le 30 novembre 2022. C’était une grande joie, mes amis étaient contentes pour moi et me disaient qu’elles aimeraient aussi sauter le pas. Ma famille était contente mais avait peur pour mon avenir et puis ils on finis par comprendre que leur petite fille est courageuse et qu’elle réussira si dieu le veut même voilée. 

En revanche il est vrai que je me sens parfois différente ou moins bien que les autres car j’ai décidé de me voiler et surtout pas libre de porter le voile au travail, à l’école, au sport….

En France ce qui compte le plus sont les apparences, les compétences sont secondaires. Pendant longtemps j’ai pensé que le monde entier avait cette mentalité et cela m’attrister.

Quelque temps plus tard, j’ai eu la chance de voyager dans plusieurs pays certains musulmans et d’autres non musulmans.

J’ai compris que le problème n’était pas de porter le voile ou d’être musulman. Le problème vient des personnes qui n’acceptent pas la diversité. 

Les autres sociétés ne s’intéressent peu voir pas à ton apparence et sont très très tolérantes et respectueuses. Chez eux, on se sent à l’aise et on ne se sent pas différents, on se sent simplement humain et musulman, aucun jugement, on se sent tellement libre et la bienvenue.

 

Je suis voilée depuis plus de trois mois, je vous partages mon ressenti

Je me souviens des premiers jours où j’ai décidé de porter le hijab. J’étais tellement excitée et ambitieuse à l’idée de suivre ma foi et de porter un symbole aussi important de mon identité musulmane. J’ai toujours su que vivre en France en tant que musulmane  ne serait pas facile, mais je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi difficile.

Au début, je n’ai pas rencontré beaucoup d’obstacles, mis à part le fait que je devais retirer mon hijab à l’université.

Cependant, j’ai commencé à faire face à des remarques désobligeantes de la part de certaines personnes. J’ai entendu des choses comme « Est-ce qu’on t’a obligé à le porter? » et « Je n’ai jamais lu dans le Coran qu’il était obligatoire de porter le hijab ». Ces remarques étaient souvent faites par des personnes qui ne comprenaient pas ma décision de porter le hijab ou qui n’étais pas musulmane.

Malgré cela, je n’ai pas abandonné. J’ai continué à postuler pour des missions intérimaires, mais je n’ai jamais été rappelée. J’ai commencé à réaliser que porter le hijab en France n’était pas facile, mais j’ai tenu bon. Je suis en train de poursuivre mon master en alternance, mais l’entreprise pour laquelle je travaillais ne permettait pas le port du hijab. Heureusement, je n’ai pas eu à travailler là-bas longtemps. J’ai quitté cette entreprise et je suis resté quelques mois sans emploi et sans missions intérim ou très très peu.

Finalement, j’ai trouvé une alternance dans une agence SEO où le patron était super sympa et acceptait mon hijab. J’ai signé mon contrat et un nouveau chapitre de ma vie a commencé. Bien sûr, cela n’a pas été facile de trouver une entreprise qui acceptait mon choix de porter le hijab, mais je suis fière de ma décision et je ne le regrette pas. Cela fait partie de ma foi et de mon identité, et je suis heureuse de pouvoir l’exprimer librement dans un environnement de travail accueillant. Chaque jour, je fais face à des regards insistants mais cela m’affecte de moins en moins, si ces personnes s’intéresser ne serait ce qu’un peu à ma merveilleuse religion, ils comprendraient.

Mais rien de tout cela n’est grave.

Voici un bout de mon histoire, je suis étudiante en master, j’ai 22 ans et je suis voilée. Hamdoulieh